Voici le Mali sous mes yeux:

Des nouvelles de moi, mes réflexions.
Des anecdotes, toujours dans le respect.
Des clins d’œil aux gens que j'aime.


jeudi 16 octobre 2014

Titibougou - Mon premier village


À mon arrivée, je suis installée à Titibougou (bougou signifie village). C'est très retiré de la ville et à environ une heure de sotrama (autobus) de mon  lieu de travail.

Centre du village de Titibougou
C'est un village typique avec des rues sans nom en terre battue et aucun numéro sur les portes. Il y a une pharmacie et des petit commerces d'alimentation de subsistance.


Carte de Bamako
Malgré que c'est loin, l'avantage est que c'est tranquille et par surpeuplé comme au centre ville.

Je suis la seule et unique blanche de tout le village et plusieurs enfants semblent ne jamais avoir vu de blanc en personne.

Je me sens en sécurité ici, car les gens se connaissent et sont gentils avec moi... la voisine blanche.

Un voisin croyait même que j'étais médecin car je porte parfois des pantalons blancs.

Commerce
Dans les rues de Ttitbougou

Le  terrain de soccer de Titibougou
Église



Première famille d'accueil

Dans ma première famille d'accueil, il y a la mère Yagaré et la fille Hadja (23 ans) qui sont super gentilles. Très moderne, il y a une télé à écran plat avec les mêmes télé-séries que nous et internet sans fil.

Paradoxalement, l'eau ne fonctionne pas bien alors on va remplir des seaux dehors pour prendre notre douche ou laver notre linge.
Hadja au travail

Hadja prépare tous les repas qui sont succulents (photos et recette à venir).

Cuisine. La porte est toujours fermée pour ne pas réchauffer toute la maison















Le mari Souleymane est fort sympathique. Il est ici à temps partiel. Car il a deux femmes (polygamie), mais c'est une version qu'on aimerait: un mari 3 jours semaine c'est juste correct. Comme dit mon amie Manon: "le reste du temps tu t'habilles en mou". Effectivement, quand il est là on mange à la table en famille, alors que le reste du temps on mange devant la télé en écoutant Esprit Criminel... en mou.

Ma première habitation

Les maisons comme nous en avons l'habitude: murs de brique/béton, portes avec serrure, fenêtres en verre et cour arrière ne sont pas la norme ici.

Rue devant la maison
Grille à l'avant de la maison
Pour mes premiers jours au Mali, j'ai la chance d'habiter dans une jolie maison assez luxueuse avec une enceinte clôturée et barrée en permanence.




Vue de l'arrière depuis la terrasse
Terrasse sur le toit
Vue du côté depuis la terrasse
Une magnifique terrasse sur le toit m'offre une vue des alentours.  La connexion internet est très bonne sur le toit alors je m'y installe pour parler avec mes enfants via Skype.
Sur le côté de la maison
Escalier menant au toit/terrasse
Réserve intérieure d'eau
Couloir
Cour arrière
Dans la cour arrière, sous l'escalier,  nous retrouvons le robinet où nous pouvons remplir nos seaux pour avoir de l'eau dans la maison.

Ma chambre
La salle de bain


L'intérieur de la maison est très confortable. Durant le jour nous fermons les fenêtres et les rideaux pour que la chaleur n'entre pas trop.


Mon premier petit nid

Dans ma première demeure, chez Yagaré, j'ai une très confortable chambre.
Un grand lit avec un essentiel filet pour se protéger des moustiques la nuit, un oreiller et un drap de coton que je n'utilise pas vraiment car il fait trop chaud la nuit.

Mon petit nid à moi
Toutous de mes enfants et livre Malphas 3


Je me suis fait un petit chez moi de cette chambre qui est devenue mon lieu de ressourcement. Entourée des toutous qu'Isaac et Alizée m'ont offert pour me tenir compagnie je sens un peu moins loin.


J'y lis, j'y dors, j'y écris ce blog.
Je partage ma salle de bain avec Hadja. C'est propre et fonctionnel... En fait, il faut mettre de l'eau dans la toilette pour l'envoyer et la douche c'est un seau d'eau et une tasse.

Le pommeau de douche est décoratif... la douche c'est le seau à côté.
Il faut tellement chaud que je prends 2-4 douches par jour avec une eau à la température de la pièce.

Une vielle tradition

Première rencontre au RENAPESS (Réseau national d'appui à la promotion de l'économie sociale et solidaire) : organisme à la tête de celui pour lequel je travaille. Baba, qui s’occupe de mon accueil, vient me quérir. Il est bénévole au Renapess et travaille comme enseignant dans un lycée.

Une chance qu’il vient me chercher car ma maison de transition est loin de la ville et je redoute de prendre le transport en commun.

Au « bureau » je rencontre madame Soulané, la permanente et Berthier, un homme d’une soixantaine d’année qui se révèle un érudit  fort sympathique. Chacun m’explique son rôle et m’informe sur l’historique et les actions de l’organisme.

ANECDOTE : Un jeune homme vient porter un plateau en argent avec une petite théière en argent et un verre qui ressemble à UN petit shooter en verre. M. Berthier se sert et boit d’une traire son verre. Je me dis que c’est sa pause thé. Mais - vous me voyez venir- la dame remplit à nouveau le verre et me le tend. Qu’est-ce que je fais? Est-ce une tradition d’accueil, un genre de calumet de la paix. Jacques Cartier a surement vécu le même doute que moi. De là découle l’expression « chez les indiens ont fait comme les indiens ». Je vais donc au plus simple et bois d’une traite le thé qui s’avère très bon -là n’était pas ma crainte-.

Lors du souper du soir avec ma famille d’accueil, je leur demande si c’est une tradition. Les trois, Souleymane, Yagaré et Haoya, ont ri plusieurs minutes avant de dire que c’est une très vieille tradition qui ne se pratique plus vraiment.
Yagaré dit même que sa propre mère refuse toujours ce genre d’offre en disant que ce n’est pas hygiénique. J’adhère à cette philosophie et on ne m’y reprendra plus… quoique je veux encore de ce bon thé, mais dans un verre à moi - un peu d’individualisme occidental c’est pas toujours mauvais-.

mercredi 15 octobre 2014

Arrivée à l'aéroport de Bamako

Arrivée à Bamako, il est 8:00 p.m. et il fait 30c. Comme il y a un seul avion à la fois, il n'y a pas tant de monde que cela.
On passe au thermomètre électronique: o.k.
Arrivé aux douanes, je n'ai pas mon adresse de résidence (il y a réellement pas de nom de rue ni de numéro civique où je vais habiter les premiers jours). On me prend en photo, on prend mes empreintes digitales et on me laisse passer lorsque je dis que je vais travailler pour le Renapess (définition à venir pour vous).
Je suis accueilli par Baba, qui sera mon guide, et son ami qui est douanier (bonne idée de l'avoir amené). Transport dans un beau 4X4 de luxe, arrêt pour m’acheter de l'eau, des oranges, des yogourt, et des chips. Les messieurs payent pour moi (je n'ai pas encore de Franc CFA).
Arrivée dans une famille d'accueil. On me sert un bon repas.
Je suis rendue en AFRIQUE.

mardi 14 octobre 2014

Voyage en avion Québec-Bamako


C'est mon plus gros trip en avion de ma vie.
Trois avions et 22 hrs plus tard je suis dans un nouveau monde.

Pour Isa. God: "Tu vois comme les avions sont grands!"


Les vols ont super bien été. J'ai dormi Québec-Paris avec des somnifères.
J'ai fini mon dodo à Paris sur un banc et manger une baguette de chez Paul.

Mon coin dodo à Paris

Paul: pour Yolande qui m'a apprit que c'est les meilleurs baguettes de Paris

Le vol Paris-Bamako m'a paru un peu plus long car je n'ai pas dormi.

Il y avait une multitude de petites lumières de Bamako vu d'en haut, car les rues n'ont pas notre système d'éclairage mais il y a du monde partout qui s'éclaire comme ils peuvent. 


Des films pour Isaac et Alizée dans l'avion
Dans l'avion: souvenir pour Benoît









Pour les enfants, un suçon géant!

dimanche 12 octobre 2014

Hommage à ma famille XXX



J'ai entrepris ce périple grâce aux encouragement de ma maman Evelyne, de mes frères Jérémie et Maxime, de mes belles-sœurs Marie et Jen et de mes amies Manon, Isa God., Caroline, Geneviève et Isa. D.








Mes deux merveilleux enfants Isaac et Alizée ont également consenti à laisser partir leur maman pour qu'elle vive quelque chose d'unique.

Tous les membres de ma famille ont été très positifs face à mon choix: de ma grand-mère Georgette, qui est une source d'inspiration, à mon papa Pierre qui est même sortit de sa tanière pour venir me souhaiter bon voyage.

Merci à ma famille élargie de prendre soins de mes petits durant mon absence.

Je pense à vous, je vous embrasse. C'est avec plaisir que je partagerai avec vous mon aventure que je vis grâce à un peu de chacun de vous.