Une chance qu’il vient me
chercher car ma maison de transition est loin de la ville et je redoute de
prendre le transport en commun.
Au « bureau » je rencontre madame Soulané, la
permanente et Berthier, un homme d’une soixantaine d’année qui se révèle un
érudit fort sympathique. Chacun m’explique
son rôle et m’informe sur l’historique et les actions de l’organisme.
ANECDOTE : Un jeune homme vient porter un plateau en
argent avec une petite théière en argent et un verre qui ressemble à UN petit shooter
en verre. M. Berthier se sert et boit d’une traire son verre. Je me dis que c’est
sa pause thé. Mais - vous me voyez venir- la dame remplit à nouveau le verre et
me le tend. Qu’est-ce que je fais? Est-ce une tradition d’accueil, un genre de
calumet de la paix. Jacques Cartier a surement vécu le même doute que moi. De
là découle l’expression « chez les indiens ont fait comme les indiens ».
Je vais donc au plus simple et bois d’une traite le thé qui s’avère très bon -là
n’était pas ma crainte-.
Lors du souper du soir avec ma famille d’accueil, je leur
demande si c’est une tradition. Les trois, Souleymane, Yagaré et Haoya, ont ri
plusieurs minutes avant de dire que c’est une très vieille tradition qui ne se
pratique plus vraiment.
Yagaré dit même que sa propre mère refuse toujours ce genre d’offre en disant que ce n’est pas hygiénique. J’adhère à cette philosophie et on ne m’y reprendra plus… quoique je veux encore de ce bon thé, mais dans un verre à moi - un peu d’individualisme occidental c’est pas toujours mauvais-.
Yagaré dit même que sa propre mère refuse toujours ce genre d’offre en disant que ce n’est pas hygiénique. J’adhère à cette philosophie et on ne m’y reprendra plus… quoique je veux encore de ce bon thé, mais dans un verre à moi - un peu d’individualisme occidental c’est pas toujours mauvais-.